BÊTES DE FOIRE

Elsa De Witte et Laurent Cabrol nous accueillent dans leur chapiteau de poche comme s’ils nous ouvraient leur lieu de vie quotidienne, pour nous transmettre un secret. C'est un chapiteau fait de bric et de broc, d'une petite piste ronde cernée d'un atelier de confection plein de chapeaux, de tissus et de vieilles bottines.

Chacun a son rôle, elle bricole et assemble avec ingéniosité des personnages qui s'animent, et il fait de son corps une sorte d’arène spectaculaire. Elle est la couturière et lui le clown qui se transforme en jongleur à trois têtes.

Ce petit théâtre de gestes, plein de charme, d’invention et de douce fantaisie est un clin d’œil magnifique au cinéma muet et à l'univers du sculpteur Calder. Par ses numéros aussi poétiques que drôles, il nous incite à ralentir la course, à nous détendre et raccommoder nos rêves. Ces artistes-poètes nous invitent à l'imaginaire et à l'émotion.